1901, création d'une troisième station de sauvetage sur la commune de Penmarc'h, à Saint-pierre
La station de sauvetage de Saint-Pierre est fondée en 1901. Le premier canot de sauvetage porte le nom de Papa Poydenot, en l’honneur de l’époux de la donatrice, Madame Poydenot. Il est construit en sur les chantiers Augustin Normand et présenté à l’Exposition Universelle de la même année. C’est un canot en bois, à redressement, de 10,10 m, caisses à air en cuivre, 10 avirons, qui porte le N° de chantier 72. Il reste en fonction jusqu’en 1913.
Il est remplacé par le Léon Dufour, canot en bois à grande stabilité, construit sur les chantiers Augustin Normand, caisses à air en cuivre, dériveur central, 10 avirons, portant le N° 121. Lors du naufrage de deux bateaux de pêche de Saint-Pierre, le 23 mai 1925, le Léon Dufour se porte à leur secours, mais il se retourne dans les brisants de la Jument. Le canot perd 8 hommes d’équipage. Rejeté à la côte, le canot qui avait été endommagé est réparé au Havre.
En 1929, le gouvernail du Léon Dufour se brise lors d’une intervention pour secourir le trois-mâts Pomorze. La station est fermée en 1944. En 43 années, les deux canots ont effectué plus de 42 sorties : 90 canotiers, au moins, ont formé les différents équipages. Le Léon Dufour part à Vannes, vendu avec son chariot à M. Beuve Méry.
Historique de la station de Saint-Pierre
C’est à la suite de vœux reproduits avec insistance, de 1894 à 1899, par le Conseil général du Finistère, et à nous transmis plusieurs fois par le Ministère de la Marine, que nous avons été amenés à créer cette station. La proximité de celles déjà existantes de Saint-Guénolé et de Kérity ne laissait guère voir l’utilité d’une nouvelle station intermédiaire ; mais les marins de Saint-Pierre désiraient ardemment avoir, comme leurs voisins, leur canot de sauvetage.
Le lancement s’effectue avec facilité sans voie spéciale dans le petit port très rocheux de Saint-Pierre ; grâce à la profondeur plus considérable, il peut se faire, à mer basse, plus vite qu’à Kérity. Mais il peut devenir difficile et même scabreux quand la mer est grosse. Sur une partie du rivage du port nous avons fait construire un mur de défense contre les raz-de-marée.
Canotiers, titulaires et occasionnels, de 1901 à 1929
- BariouFrançois1906
- BariouSébastien1907
- BerrouJean1923
- BigerJacques1906
- BigerYves1929
- BoënnecCharles1907
- BoënnecPaul1908
- BoënnecPierre1901
- BouguéonMichel1925
- BuannicMichel1907
- CalvezAlain1906
- CalvezCharles1901
- CalvezFrançois1910
- CalvezJacques1901
- CalvezLaurent1925
- CalvezPierre1907
- CalvezThomas1901
- CalvezVincent1912
- CariouPierre1901
- CarvalAlain1901
- CarvalGuillaume1901
- CarvalPierre1901
- ChatalainJean1901
- CloarecYves1906
- CorrecFélix1907
- CorrecSébastien1907
- CosquerLaurent1901
- CossecGuillaume1925
- CossecPierre1901
- DréauLouis1902
- DréauRené1901
- DréauYves1907
- DrézenCorentin1925
- DrézenJean1905
- DrézenLouis1909
- DurandLouis1901
- Floc'hAlain1910
- Floc'hDenis1905
- Floc'hJean1905
- Floc'hLouis1910
- Floc'hNonna1902
- Floc'hR erre1905
- Floc'hRené1908
- Floc'hVincent1908
- GarrecGuillaume1901
- GarrecPierre1909
- GoyatJean1901
- GuichaouaHervé1907
- GuirriecHervé1909
- GuirriecMichel1909
- JégouJean-Marie1911
- JézégabelNoël1901
- KerlochYves-Joseph1901
- LamicolFrançois1905
- LamicolJean1901
- LamicolVincent1906
- Le BorgneThéophile1907
- Le BrunCorentin1908
- Le BrunLouis1903
- Le LayIsidore1901
- Le LayPierre1901
- L'HelgouarchAdolphe1905
- L'HelgouarchJean1909
- L'HelgouarchVincent1901
- LoussouamAugustin1907
- LoussouamLouis1909
- LoussouamPierre-Jean1901
- LucasThomas1909
- MillinerHenri1901
- MonfortLouis1905
- PaludAlexandre1905
- RouxMarc1901
- SalaunNonna1905
- StéphanAlain1907
- StéphanJacques1907
- StéphanJean1907
- StéphanNonna1901
- StéphanRerre1901
- StéphanSébastien1908
- StéphanThomas1925
- TalbotEugène1907
- TanneauFrançois1906
- TanneauJean1910
- TanneauRerre1925
- TanneauVincent1909
- TanniouAlain1912
- TanniouGuillaume1901
- TanniouJacques1910
- TanniouLouis1901
- TanniouVincent1901
- TirillyMichel1907
Naufrage du Huerta
Le 23 octobre 1937, le Huerta, chalutier espagnol transportant 120 réfugiés, dont l’équipage, échoue sur les rochers de Penmarc’h. Le canot de sauvetage Léon Dufour est mis à l’eau ; déjà, le Saint Thomas, pinasse de Saint-Pierre, dont l’équipage comprend le patron Lucas et le matelot Corentin Stéphan, l’a précédé sur les lieux. Une grande plate armée par Michel Bouguéon, Joseph Le Bec et François Calvez, réussit aussi à intervenir depuis le port de Saint-Pierre, en dépit de la violence des vagues. Le Saint Thomas embarque 25 personnes. Le Léon Dufour sauve 41 hommes en deux tournées. Michel Bouguéon ramène à terre 54 naufragés en quatre voyages.
Donateurs et des sauveteurs de la station de Saint-Pierre
Récompenses de la station de Saint-Pierre
Les récompenses pouvaient être : la nomination dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, l’attribution de médailles et diplômes, une donation.
La nomination dans l’Ordre de la Légion d’Honneur
À Penmarc’h furent nommés Chevalier de la Légion d’Honneur, les canotiers : Louis-Napoléon Auffret (1901), Yves-Joseph Kerloc’h (1922), Corentin Coïc (1925), Sébastien Riou (1926), Joseph Jégou (1927), Pierre Vincent Baltez (1950), Vincent Baltez (1960).
Les médailles et diplômes des Ministères
Le Ministère de la Marine et celui de la Marine Marchande décernaient médailles et diplômes.
La Fondation Carnegie
Créée par le riche industriel américain Andrew Carnegie, elle récompensa plusieurs sauveteurs penmarchais.
Les Prix
« Monsieur le Baron Joëst », « Vice-Amiral Baron Méquet », « Henri Durand de Blois », « Société centrale de sauvetage des naufragés »...
Les médailles et diplômes de la S.C.S.
Plusieurs modèles furent successivement créés avec, à l’avers, une effigie ou une scène maritime, au centre du revers, la gravure du nom du titulaire et la date de l'événement.
Les dons de la S.C.S.
Un canotier qui s’était distingué pouvait recevoir un don à l’occasion d’un événement majeur : mariage, naissance, acte de courage exceptionnel. Armes, instruments nautiques de luxe (jumelles et longues-vues), montres et meubles étaient le plus souvent offerts.
Les photographies présentées ont été réalisées à partir d’originaux prêtés ; merci aux personnes qui les ont aimablement mis à notre disposition. Si vous détenez l’original d’une récompense décernée à un canotier de Penmarc’h dans la période allant de 1868 à 1952, merci de nous le prêter pour archivage numérique.